S.T.A.L.K.E.R.: Tchernobyl dans la culture populaire.
Le 26 Avril 1986, la centrale Lenine, située dans le Nord de l'Ukraine, subit un disfonctionnement du fait de certaines failles dans les plans du réacteur 4. En conséquence, le coeur de ce dernier fusionne, et entraine le "craquage" de l'eau, c'est à dire une réaction chimique qui produit du dihydrogène et du dioxygène à partir de l'eau. Ces deux gaz, mis en contact, peuvent souvent provoquer une réaction explosive forte.
L'explosion rejette dans l'air des alentours une forte quantité de radioactivité. De ce fait, la ville de Prypiat, construit par le gouvernement soviétique pour abriter les familles des travailleurs de la centrale, est évacuée presque 24 heures après. De nombreux habitants furent touchés par les retombées, et ceux qui ne furent pas victimes le soir même, trouverons la mort parfois quelques années plus tard.
L'accident, en plus de répandre un nuage radioactif à travers l'Europe et le monde, démontre les différentes failles dans le gouvernement soviétiques de l'époque, cela sur de nombreux points (économiques, technologique, budgétaire, sécuritaire, etc.) et est aujourd'hui considéré comme un des éléments qui annonçait déjà à l'époque la chute de l'U.R.S.S. ainsi que l'indépendance de l'Ukraine.
Au lendemain de l'explosion, après que plusieurs pompiers furent envoyés sans équipement adéquat pour éteindre l'incendie en le payant de leur vie, des hommes appelés "liquidateurs" investissent la zone pour nettoyer les débris radioactifs de l'explosion, parfois avec leurs propres mains, et en s'exposant à des hauts degrés de radioactivité qui leurs seront nocifs, voir le plus souvent mortels. En tout, on compte aujourd'hui 600 000 liquidateurs ayant travaillés à Tchernobyl, d'après l'Union Tchernobyl, une organisation qui vise à les défendre. Aujourd'hui, de nombreux touristes visitent encore Prypiat, ainsi que les alentours de la centrale abandonnée, tandis que des problèmes de santé persistent, notamment en Biélorussie.
En 2007 sort le jeu STALKER: Shadow of Chernobyl. Développé par GSC Game World, un studio ukrainien, il présente une intrigue se déroulant dans La Zone, le périmètre interdit autour de la centrale de Tchernobyl. Après l'explosion, des pilleurs appelés Stalkers investissent la Zone pour retrouver des "artefacts", des objets aux propriétés étranges pour ensuite les vendre au plus offrant. Le jeu baigne dans un univers de mystère et de science fiction. La "Zone" est remplie de mutants, d'anomalies, de monstres, et de bâtiments abandonnés. Mais le plus intéressant est la société des Stalkers, la manière dont ils vivent. Certaines factions se créent, avec différentes idéologies qu'ils défendent, tandis que certains préfèrent rester seuls. Le jeu permet d'évoluer dans un monde à part, où des gens tentent tous les jours de survivre pour l'argent, et pour étudier des choses qui les dépassent. Au centre de la zone, dans une chambre de la centrale se trouve un artefact qui permet d'exaucer tous les souhaits, et la recherche de ce lieu est l'objet de l'intrigue.
C'est le film Stalker, d'Andrei Tarkovski, qui inspira le jeu. Dans ce film, un Stalker, un guide, doit aider un écrivain et un scientifique à trouver la chambre au centre de la Zone. Il est important de préciser que le film date de 1979, c'est à dire 7 ans avant la catastrophe. Dans le film, la Zone est un endroit non défini, mais qui présente malgré tout de nombreuses similarités avec la Zone d'exclusion.
Le film est lui même une adaptation d'un livre des frères Strougatski: Pique-Nique au Bord du Chemin. Qui présente un monde similaire, mais une intrigue légèrement différente. Publié en 1972 en Russie, il se concentre sur plusieurs personnages vivant autour de "La Zone", un endroit visité par une vie extra-terrestre, dans lequel se trouve de nombreuses... Bref, vous avez fini par comprendre le schéma. Le livre est un monument de la littérature S.F. et se questionne sur l'humanité, à travers sa relation avec la Zone, que personne ne comprend.
Un personnage du livre se questionne sur l'intérêt porté à la zone, et les gens qui y risquent leur vie peut être vainement, alors que les traces laissées sont probablement celles d'un pique-nique au bord du chemin, et compare les hommes à des insectes, qui viennent récupérer de la nourriture dans les paquets de chips et les bouteilles en verres, autour desquels ils s'agglutinent sans réellement comprendre quoique ce soit.
Le jeu prend la dimension du livre, et y ajoute l'élément de réalité de Tchernobyl, en donnant une seconde vie à un roman important de la littérature soviétique. De plus, il permet d'aborder l'univers du roman à travers le média du jeu video, c'est à dire en permettant au joueur de l'explorer lui même et de vivre l'aventure à travers ses propres yeux et ses propres choix.
On rejoint ici l'intérêt du jeu vidéo quant à son mode unique de narration interactive. Il questionne l'existence, la société, et la nature humaine, en appliquant cette réflexion universelle à un évènement ayant réellement marqué la société, et dont les conséquences sont encore présentent aujourd'hui. En abordant cette réalité à travers le jeu vidéo, on remarque l'importance de la catastrophe, et la manière dont on lui applique aujourd'hui toujours certaines problématiques, concernant le nucléaire et sa prise en charge. Mais surtout, on observe que la catastrophe est toujours embaumée de mystère, présente un danger toujours actif, et attire de nombreux visiteurs, excités à l'idée de visiter cet endroit étrange, hors du temps, et réminiscent d'une autre époque.
En 2007 sort le jeu STALKER: Shadow of Chernobyl. Développé par GSC Game World, un studio ukrainien, il présente une intrigue se déroulant dans La Zone, le périmètre interdit autour de la centrale de Tchernobyl. Après l'explosion, des pilleurs appelés Stalkers investissent la Zone pour retrouver des "artefacts", des objets aux propriétés étranges pour ensuite les vendre au plus offrant. Le jeu baigne dans un univers de mystère et de science fiction. La "Zone" est remplie de mutants, d'anomalies, de monstres, et de bâtiments abandonnés. Mais le plus intéressant est la société des Stalkers, la manière dont ils vivent. Certaines factions se créent, avec différentes idéologies qu'ils défendent, tandis que certains préfèrent rester seuls. Le jeu permet d'évoluer dans un monde à part, où des gens tentent tous les jours de survivre pour l'argent, et pour étudier des choses qui les dépassent. Au centre de la zone, dans une chambre de la centrale se trouve un artefact qui permet d'exaucer tous les souhaits, et la recherche de ce lieu est l'objet de l'intrigue.
C'est le film Stalker, d'Andrei Tarkovski, qui inspira le jeu. Dans ce film, un Stalker, un guide, doit aider un écrivain et un scientifique à trouver la chambre au centre de la Zone. Il est important de préciser que le film date de 1979, c'est à dire 7 ans avant la catastrophe. Dans le film, la Zone est un endroit non défini, mais qui présente malgré tout de nombreuses similarités avec la Zone d'exclusion.